Cercles de culture

Publié le par Ninie&Kiwi

De l'art extra-terrestre...

 

 

 

L’espèce humaine native de la petite planète Terre ((comme l’appellent ses occupants), « Badagou » (de l’arkrilien : Planète d’un très mauvais goût)), du système solaire Alpha, est une de ces races qui, malgré leur descendance et encore très profonde ressemblance avec les « Cloundepoual » (qu’humains appellent singes), et leur pulsions guerrières qui pourraient les mener à chaque heure à leur propre fin, ont réussi à survivre, et évoluer, aussi étrange que cela puisse paraître, et se sont même sortis, de situation critique menant au péril de leur existence, et même, et même… de leur planète toute entière…


19 siècles sur terre après la mort d’un illustre guérisseur de la planète même des guérisseurs, Eleo Magni 6 (plus connu sous le nom de Jésus Christ pour cette piètre planète, qui fit bien vite de s’en débarrasser. L’espèce humaine a cette fâcheuse tendance à faire disparaître toute chose leur étant inconnue, et par la même occasion, dangereuse pour elle, ce qui leur value la réputation d’espèce la plus antipathique et détestable de tout l’univers (juste devant MégaJax Gerrardo, grand magicien, dont les tours, inexplicables, ont fini par monter à la tête de tout le monde, aujourd’hui introuvable, sa tête à prix, il est le fugitif le plus traqué par les polices et agences tueurs à gages galactiques)).


Un agriculteur anglais (d’Angleterre, où le thé le plus exécrable est servi, si l’on se réfère au Guide du Tea-Time Galactique) pourrait raconter, qu’un beau matin, en se rendant dans son piètre champ de blé avec son tracteur, il vit que son champ était saccagé, géométriquement bien saccagé certes, mais saccagé tout de même, et comme il prit peur, et que l’espèce humaine a cette fâcheuse tendance, expliquée plus haut, il alla chercher son fusil, et dégomma au hasard sa femme et ses 3 enfants, avant de se donner la mort…


Bien que ce second fait ne fut jamais publié dans aucun journal du monde, ni même dans « L’hebdo du délit », le premier fait quant à lui, retint l’attention d’un grand nombres de scientifiques, habitants proches de Stone Edge, dégénérés complets du cerveau, et journalistes…


Ces mêmes journalistes pourraient raconter eux, plus objectivement, que d’immenses cercles, à la géométrie quasi parfaite, se sont formés dans le champ de blé.


Et ce phénomène prit de l’ampleur lorsqu’il se répéta à nouveau, non loin du premier, dans des formes de plus en plus complexes, mais toujours étrangement aussi « saccageant » .


Ce qu’une grande majorité des allumés suggéraient, mais ignoraient aussi cependant, n’était pas totalement faux.


Ces signes, ces dessins, ces œuvres, ce gâchis, appelez ça comme il vous plaira, sont bien effectivement l’œuvre d’un Extra-terrestre, mais d’une intelligence supérieure, sûrement pas.


Rembe Rante, est un de ces nouveaux artistes de Muzéoplanétis (planète hautement touristique pour les voyageurs aimant se cultiver dans d’interminables galeries de peintures, sculptures, et vidéos d’œuvres à dimension planétaire dernière génération).


Sans talent, persuadé d’être habité par une aura divine et créatrice, il est l’auteur des cratères de la Lune terrestre, son œuvre la plus controversée est celle de la planète « Grandessain » pendant sa destruction par la météorite « Padbol ».


Beaucoup sont d’accord pour dire que sa création n’a rien d’authentique, et que de toute manière il n’était pas présent pendant le dit évènement.


Nous resterons objectif sur ce point, en rappelant toute fois, qu’un cocktail triple sirop grelot fut servi en terrasse de la station balnéaire Ifaicho, pour un certain Rembe Rante sur la très exotique planète Ifosdétendr.


Bien décidé à faire taire toutes ces rumeurs, le l’extra-charlatan devait offrir du sensationnel à ceux qui n’avaient vu jusque là, que du minable faux.


Il prit donc la décision de faire imploser la planète terre.


Mais pour que son travail soit de sa main reconnue par tous, il se mit à écrire son nom sur le sol de la planète Terre, en symbole Esperan’ Galactique (langue universelle des hauts dirigeants corrompus, et stars déchues entre autre…).


Mais lorsque quelques stupides adolescents boutonneux terriens se mirent également à l’œuvre dans les champs de blé, imitant le créateur, parce que « c’est hyper cool ! », « oué et puis de toute façon, l’exploitant, c’est qu’un vieux croûton ! », ils étaient loin d’imaginer qu’ils contribuaient à la sauvegarde de leur espèce toute entière, et qu’accessoirement, ils venaient de sérieusement mettre en pétard Rembe Rante.


Dans son méga super rapide astronef, tout ce qui n’était pas furax, cherchait désespérément à se faire tout petit petit.


Ceux qui ne parvinrent pas assez rapidement à déployer cet instinct de survie connurent un bien cruel destin.


Un pot de pétunias fut brisé sur le carrelage doré de style Michlange. Une rame de feuilles en papier impeccablement bien rangée (Nous ne sommes pas en mesure de pouvoir vous expliquer pourquoi le papier issu du règne végétal tel que nous le connaissons sur terre, soit encore présent aux aires de l’improbabilité informationnelle, et du supra-numérique.) fut projetée en l’air avant de retomber au sol dans le pire désordre que puisse imaginer une rame de feuilles en papier qui n’aspire qu’au bonheur d’être épuisée, feuille par feuille, sans avoir été perturbée dans leur ordonnancement d’origine. Un petit canard en plastique jaune (Là encore, notre rédaction ne peut vous fournir les informations nécessaires pour une explication correcte, cependant, on peut penser que même si l’univers évolue, le kitch est toujours d’actualité) fut piétiné à plusieurs reprises dans un couinement plaintif.


L’artiste en colère n’en revenait toujours pas, chaque nuit il contemplait son écran de contrôle, lui-même en contrôle vidéo des champs de blé, et à chaque fois, quelques imbéciles venaient lui saper son œuvre, souillant sa signature, bouleversant ses projets, compromettant son avenir.


Frustré, il mit la vitesse de ses propulseurs au maximum, sans écouter les mises en garde de son sympathique ordinateur de bord, il prit dans sa main gauche une sorte de boîtier noir avec un unique gros bouton rouge en son centre (Le même que quand on appuie dessus, ça explose de partout), et avec un sourire démoniaque, les yeux rivés à l’arrière du vaisseau en direction de la petite planète bleue, le visage perlant de sueur, il allait…


Une goutte de sueur à la faculté de pouvoir glisser sur la peau d’un visage dans le silence le plus complet, avec toutefois un léger chatouillement.


Et si son unique fonction est de climatiser le corps dont elle est issue, elle aimerait bien parfois, la petite goutte de sueur, pouvoir faire autre chose, elle aimerait bien parler par exemple…


Et qu’aurait-elle dit cette fois ci ?


«  Attention regarde derrière toi !!! »


L’ordinateur de bord aurait sûrement appuyé l’avertissement de la sécrétion épidermique par une question de ce genre «  La comète qui va nous percuter et causer la perte du vaisseau tout entier d’ici 6 secondes, me permet-elle de reprendre le contrôle automatique des commandes de navigation monsieur Rante ? »


Mais l’ordinateur s’était déjà déconnecté, avait laissée les alarmes rouges clignotantes en suspend au cas où, mais il savait très bien que, la situation n’évoluerait plus, il s’était alors adonné à son occupation favorite pour ces maintenant 5 dernières secondes de son existence : Le regard vide dans les marrées d’octets affluant de part et d’autre de l’espace univers-temporel, se remémorant son premier vol, et l’excitation de sa première traversée d’un champ d’astéroïdes, un petit champ certe, mais un champ de taille conséquente pour une première tra…psssssschhhhhh


Le contact fut alors perdu avec le vaisseau, la comète « Pasdbolnonplu » quant à elle, continuait son interminable vol.


Et sur terre, la vie poursuivait son piètre cours, à des milliers de milliards de pâquerettes d’imaginer ce qui venait de se passer au dessus de leur tête.

by Kiwi.

Publié dans Contes & Légendes

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